"Je ne sculpte pas pour le plaisir des yeux mais pour raconter."
Sandrine Plante n’est pas une débutante. Elle expose depuis plus de dix ans sur des salons, en galerie et dans divers lieux institutionnels, en France métropolitaine, à la Réunion, en Martinique, en Guadeloupe, en Allemagne, au Sénégal, en Virginie, en Alabama (où elle retournera sitôt la fin de son vernissage chez Quatrième pour accompagner ses oeuvres acquises par un jardin de sculptures à Montgomery). La presse locale, nationale et internationale salue régulièrement la justesse de son art et l’émerveillement qu’il suscite.
Sandrine naît et grandit à Clermont-Ferrand, fille d’une Auvergnate et d’un Réunionnais. Très jeune, elle explore les possibilités de la terre en autodidacte, et devenue adulte elle décide d’être artiste. Ecole de taille de pierre et d'architecture à Volvic, apprentissage auprès de Jean Chauchard à Rome, stagiaire chez Gigi Guadagnucci à Massa Carrare, elle apprend des plus grands et se lance.
Elle choisit de façonner ses personnages sans modèle ni photo mais à partir de ses rêves, qu’elle raconte en argile puis décline en résine acrylique ou en bronze, toujours au moins en taille 1/1. Les premiers exemplaires sont souvent réservés aux musées et aux lieux de mémoire. Un brevet sera déposé concernant la technique de résine exceptionnelle qu’elle a mise au point.
Sculpteur figuratif, elle consacre son travail à la mémoire africaine. Le classement de ses œuvres parle clairement : « depuis la nuit des temps », « esclavage », « à la plantation », « vers la liberté ». « At last », sa dernière création exposée en première mondiale demain dans nos murs , signe peut-être une nouvelle catégorie : c’est une narratrice et une militante, les sujets ne manqueront pas.
Elle est aussi passeur, et dans son atelier se pressent des élèves de tous niveaux qu’elle encourage à entamer leur propre voyage de sculpture.
Généreuse, elle consacre sa (probablement) dernière exposition en France à sa région natale et à deux manifestations locales, les Arts en Balade et Afrofest. Quatrième est heureuse et fière de l’exposer du 16 mai au 16 juin 2024.